Dossiers thématiques et Filmographies
Pères et fils
« On n'est pas forcément le père de quelqu'un, mais on n'est jamais le fils de personne "
Georges Wolinski
« Tel père, tel fils » dont la traduction du titre original du film est : Et ainsi, je suis devenu papa, est sans nul doute l’œuvre la plus emblématique de cette thématique cinématographique en interrogeant de façon délicate la filiation : est-elle charnelle ou culturelle. Est-on le fils de celui qui nous a engendré ou de celui qui nous a élevé ?
Père ou fils absents
De nombreux films mettent en avant la construction ou destruction du personnage en fonction de l’absence de l’un des protagonistes.
Par son absence dans la vie de Cyril, « Le gamin au vélo », le père est idéalisé, le parasitant au point de lui cacher longtemps l’amour inconditionnel que lui donne Samantha la personne choisie pour l’accueillir.
Mathieu, dans « le fils de Jean », va mettre son propre fils de côté pour enquêter sur ses origines et un père jusque-là inconnu.
« Le Fils » des frères Dardenne où Olivier, formateur en menuiserie, suit l’un de ses élèves, fait le portrait sans fard d'un père orphelin de son fils.
Dans « Les poings contre les murs » de David McKenzie, un fils se retrouve en prison avec son père, et par là même apprend à le connaître. Mais lequel sera le mieux à même de protéger l’autre de la violence carcérale ?
Père dysfonctionnel
Celui qui par un comportement excessif dans l’attente ou l’indifférence, met en danger son enfant, traverse un certain nombre d’écrans.
Antonio « le voleur de bicyclette » découragé, mutique, désespéré laisse son fils grandi trop vite à cause de la guerre, le soutenir.
Dans « Tu seras mon fils », l’univers du vignoble bordelais nous montre un père qui ignore son fils tout en cherchant un héritier.
C’est le même thème qui nous est présenté dans « Comme des rois » et « Une promesse », attachants duos père/fils teintés d’autant de respect que de défiance, d’admiration que de non-dits, ils relatent la difficile émancipation d’un fils qui n’a d’autre choix, pour exister enfin, que de se libérer de l’emprise d’un père désormais trop encombrant.
Père original, marginal
Il crée des univers non-conformistes, décalés de la société, qui peuvent parfois susciter le rejet chez son fils.
« Captain fantastic » est un père aimant et chaleureux mais rigide sur ses principes d’une vie au naturel. Il ne réussit pourtant plus à garder contre lui ses petits, notamment le plus grand de ses fils rêvant de s’émanciper de cette vie sauvage.
Le père conteur fantasque dans « Big fish », fatigue son fils au point de le faire fuir. L’ombre de la mort les réunit à nouveau, permettant au fils de découvrir les parts de vérités des contes du père.
« La famille Tenenbaum » présente un modèle d’égoïsme et d’escroc dans le père qui se met en tête de façonner ses petits enfants à son image, faute d’avoir réussi avec ses propres enfants.
« Aime ton père » porte sur un père charismatique, terrifiant, dominateur, qui, sans le vouloir, dévore son enfant et le poussera à de terribles extrémités pour lui prouver son existence.
« La vie est belle » propose aussi un père suffisamment fantasque (et protecteur) pour faire croire à son fils que l’extermination nazie n’est qu’un jeu…
Père parfait ou presque
Ce sont tous ces pères de cinéma depuis Charlie Chaplin et « Le Kid », qui sont naturellement parfaits ou s’en approchent par la force des circonstances.
Autant de visions différentes donc, de ce qui fait le père, de ce qui fait le fils dans divers milieux et circonstances, traversent l’histoire du cinéma.
SITES INTERNET
- https://www.proximus.be/pickx/fr/1979293/les-relations-pere-fils-vues-par-le-cinema
- https://www.senscritique.com/liste/La_relation_pere_fils_au_cinema
- https://cinenode.com/theme/relation-pere-fils/classement
- https://cinemur.fr/collections/relation-pere-fils-863