Filmoverte
FILMOVERTE
Depuis les débuts du cinéma, les réalisateurs se sont fait l’écho des préoccupations de leurs contemporains, voire se sont posés en lanceurs d’alerte sur des sujets touchant à l’environnement.
L’environnement n’étant rien d’autre que le biotope, permettant le développement de la vie, ou occasionnant la mort.
Sensibilisation
Le cinéma sert donc parfois de lanceur d’alerte sur le sujet soit en s’inspirant de faits réels, comme Erin Brokovitch de Steven Soderbergh, en 2000 ou Deepwater de Peter Berg, en 2016 et Promised Land de Gus Van Sant, 2012, soit en inventant un scénario de crise réaliste tel La forêt d’émeraude John Boorman, 1985, ou bien encore un scénario complètement farfelu pensait-on à l’époque, comme, La Dernière vague de Peter Weir, 1977 ou Soleil vert de Richard Fleisher, 1973.
Il nous pousse à réfléchir sur les conséquences de nos actes face à l ‘environnement comme dans The River de Pare Lorentz, 1938 ou Black stone de Roh Gyeong-Tae, 2015.
Anticipation
Certains films d’anticipation eux, exploitent nos peurs de l’avenir, et de la science avec parfois une acuité troublante. C’est le cas de Le jour où la Terre s’arrêtera de Robert Wise, 1951 ou de 28 jours plus tard de Danny Boyle et Juan-Carlos Fresnadillo, 2003.
Alternative
Le grand écran nous exhorte à lutter pour trouver une autre issue à la destruction du monde avec Night moves de Kelly Reichardt, 2013 ou The East de Zalt Batmanglij, 2013, ou bien à nous extraire de ce monde devenu inhabitable à travers Into the wild de Sean Penn, 2007 ou Witness de Peter Weir, 1985. Certains de ces films nous promettent le bonheur au contact de la nature comme Alamar de Pedro Gonzalez Rubio, 2011, quand d’autres nous rappellent qu’elle restera « le maître » avec Grizzli man de Werner Herzog, 2005 et Délivrance de John Boorman, 1972.
Survie
D’autres films tendent à nous relier à un système de survie comme à une alternative au fonctionnement connu du monde : Captain Fantastic de Matt Ross, 2017 et le Mur invisible de Julian Roman Pölsler et Martina Gedeck, 2013, ou même Malevil de Christian de Chalonge en 1980.
Humour
Mais le sujet porte peu à la blague, même si Claude Zidi l’a tenté avec La Zizanie en 1978 où une femme milite contre son pollueur de mari, ainsi que Coline Serreau avec La Belle verte en 1996, drôle à l’époque de sa sortie et si proche de l’actualité aujourd’hui…
Mais encore
C‘est bien évidemment le cinéma documentaire qui nous propose les meilleures prises de conscience de l’inexorable destruction de notre environnement et les solutions éventuelles ou partielles à sa réparation. Et les réalisateurs français sont particulièrement présents sur ce terrain-là comme Jean-Paul Jaud, Coline Serreau, Marie-Monique Robin, Luc Jacquet et Jacques Perrin….
L’industrie du cinéma elle-même, se met à l’écologie, synonyme bien souvent aussi d’économies non négligeables : leds pour les éclairages, recyclage des décors et des costumes, rationalisation des déplacements et cantines…Tout est revu à l’économie, des finances comme des ressources.